jeudi 28 mai 2009

La Serena

Profitant d'un jour férié (pour la bonne conscience), nous partîmes avec Damien vers La Serena, bourgade littorale à 7h et 500km de bus au nord de Santiago... Première journée tristounette, car la ville se visite rapidement et le brouillard plombe le ciel ; ce sera donc un ciné l'après-midi (Cuenta Regressa, crois-je, appelé Prédictions en France)... Petite lueur dans cette journée, et non des moindres, on trouve un hypermarché dont le responsable du rayon binouze semble apprécier les bons fluides : on repart donc les bras chargés de bières québequoises (La fin du Monde, le Fruit Défendu, Raftman), chiliennes (Amber Ale, Capital (Rhâââ !!!!)) et autres....

Pour enfoncer le clou dans la planche du bonheur, on trouve un camembert Président dont le packaging singulier laisse le français expatrié quelque peu pantois :

Si le normand se révèlera dégueux, les bières se chargeront de rendre la soirée sympathique et c'est le ventre lourd que l'on ira se coucher.

Le lendemain, le temps retors nous pousse à opter pour la location de voiture afin d'échapper aux nuages. Une Mazda 2 blanche plus tard, nous voilà parti vers Fray Jorge et Vallee del Encanto, deux parcs à 1h de route au sud. Fray Jorge nous permettra de pousser la pauvre petite voiture dans ses derniers retranchements : la route est pentue (panneau !) et vertigineuse, mais le parc au bout se révèle une belle escroquerie...

Une chèvre

On file donc l'après-midi pour la Vallee del Encanto, mais le barbecue-pic-nic aura duré trop longtemps pour pouvoir visiter le parc avant la soirée. On visite la ville avoisinante, on passe la nuit dans la bagnole à observer les étoiles de l'hémisphère sud et on visite le parc à la première heure le lendemain.

Valle del Encanto est un parc tout mimi plein de pétroglyphes bi-millénaires et de cactus, très sympa parce qu'ouvert : le visiteur est invité à découvrir le site sans chemin, en errant un peu au hasard des reliefs et de la végétation. De plus, certains pétroglyphes invisibles à la lumière de 9h se révèlent quand le soleil est au zénith, révélant de sympathiques surprises dans des lieux pourtant déjà visités...

Bref, petite matinée assez maguike... On file ensuite en direction de la Valle de Elqui, à l'est de la Serena, qui fournit au Chili l'intégralité de sa production de Pisco (instant Wikipedia : Le pisco est une boisson alcoolisée propre au Pérou et au Chili. Ces deux pays le revendiquent comme leur boisson nationale. Il titre environ 40° d'alcool. [...] La première liqueur de raisin produite au Pérou a été stockée dans des piskos, et cet alcool a acquis le nom de son emballage.)

La vallée est chouette, les vignes grimpent haut dans les montagnes, on visite quelques petits villages et on passe une nouvelle nuit dans la voiture après avoir dégusté une petite bouteille de Campanario et avoir grimpé sur des réservoirs d'eau pour y voir plus clair...

Au petit matin, on file sur la Serena, on restaure la voiture et on la rend sans aucun soucis... La pauvre Mazda 2 a du perdre 5 ans d'espérance de vie !
On prend un bus pour Coquimbo, gros village attenant, afin de patienter avant de prendre le semi-cama qui nous ramènera à Santiago. Coquimbo est une ville de contraste, rappelant parfois Valparaiso, et offre son lot de découvertes riches en sentations. Quelques kilomètres avant de franchir le panneau de bienvenue, on remarque déjà deux immenses édifices religieux trônant sur deux des collinnes de la ville : une superbe mosquée inaugurée en 2000 et une ideuse croix haute de 18 étages inaugurée en... 2000 aussi !

Les richesses varient extrèmement d'un endroit à l'autre, et c'est ainsi que nous nous retrouvons dans des zones sans routes, pleines de maisons construites avec de fébriles restes de tôle, de planches, de portes récupérées, dont on se demande comment elles résistent aux assauts du temps. L'écrasante croix de béton domine tout ça, l'ambiance est réellement très oppressante dans ce quartier à la limite du bidonville.

Un homme ennivré au rouge me raconte les larmes aux yeux les bienfaits de Michèle Bachelet, présidente socialiste qui a offert à chaque gamin issu de famille pauvre une paire de chaussure pour pouvoir se rendre à l'école...

Le reste de la ville nous offre des rues, un port, une plage avec des mouettes et des pellicans

Pour finir,

VOTEZ MANOUCHERIE !!!!

vendredi 8 mai 2009

Ca bosse dur...

Mon poste de travail...